On en parle souvent, mais on ne mesure pas forcément les effets de la hausse des prix (inflation) sur la rentabilité réelle de votre épargne. Dans un contexte de taux bas, les effets de l’inflation sont d’autant plus redoutables sur les placements les plus sécuritaires. Explications.
L’inflation est de retour
Selon les dernières statistiques de l’Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 2,3% en août dernier. « En retenant une moyenne annuelle, elle se situe autour de 1,8%.
Ce petit ressaut est pour le moment très conjoncturel et avant tout la conséquence de la hausse des prix de l’énergie (14% en un an) », précise le numéro de septembre du Cercle de l’ épargne.
Toutefois, cette hausse de l’inflation se conjugue à un environnement de marché dans lequel les capitaux restent abondants et les taux d’intérêt rivés au plancher.
Cette situation n’est pas exempte de conséquences pour les épargnants, surtout pour les plus réfractaires aux risques et qui ont fait le choix des placements les plus sécuritaires.
Grosso modo, le coût de la vie augmente plus que vos placements sécuritaires. De ce fait, vous perdez du pouvoir d’achat alors que vous faites un effort d’épargne.
La nouvelle formule de calcul du Livret A pénalise l’épargnant
Le Livret A était pendant longtemps présenté un rempart contre l’inflation, car son taux était calculé en tenant compte de la hausse des prix à la consommation.
Hélas, son taux fixé à 0,75% en 2015, puis 0.5 % en 1er février 2020, date à partir de laquelle sa nouvelle formule de calcul est rentrée en vigueur.
Méthode de calcul censée être plus simple, le taux sera désormais fixé comme la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires à court terme (Eonia).
Ce qui se révélera moins favorable à l’épargnant, car «la nouvelle formule entérine la possibilité d’un taux de Livret A inférieur à l’inflation », indique le Cercle de l’ épargne.
Nous le disons à tous nos clients, les Livrets (A, LDD, CEL, PEL, bientôt C) ne sont plus des placements financiers, ils sont juste bons à couvrir des dépenses exceptionnelles (remplacer son réfrigérateur, réparer sa voiture, etc.)
On perd de l’argent en plaçant ses économies sur un livret réglementé
En tout état de cause, avec un rendement de 0,50% et une inflation moyenne supérieure à 1,8%, l’épargnant perd déjà de l’argent. « Le rendement réel du Livret A est donc négatif de plus d’un point.
Pour un épargnant ayant 10.000 euros sur son livret, cela signifie qu’il perd à minima 120 euros chaque année », calcule le Cercle de l’ épargne.
À noter que la situation est identique pour le Livret de développement durable (LDDS), petit frère du Livret A et soumis aux mêmes règles de calcul.
Vous ne perdez pas de l’argent à proprement dit, mais du pouvoir d’achat. Cela revient au même, à la différence que vous ne vous en rendez pas compte tout de suite.
Le PEL, Plan d’ épargne logement est également à la peine
Du côté des Plans d’épargne logement (PEL), la situation n’est guère meilleure. Il faut toutefois distinguer selon la date d’ouverture du plan, car le taux servi à l’épargnant est celui en vigueur au moment où il a été souscrit.
« Pour ceux ouverts entre 2003 et 2015, le rendement est respectivement de 2,5 et 3,5%. Le rendement réel positif est donc en moyenne de 0,9%. Net de prélèvements sociaux, le rendement réel est de 0,43% », analyse le Cercle de l’ épargne.
Pour les PEL ouverts après 2016, voire après le 1er janvier 2018 (soumis à la flat tax dans ce dernier cas), la situation est fort différente : « Le rendement net d’impôt est de 0,7%, ce qui donne un rendement réel net négatif de – 1,1% », indique le Cercle de l’ épargne.
Pour les titulaires d’un Compte épargne logement (CEL), la situation est encore pire du fait d’une rémunération plus faible. Avec 0,5% de rendement facial, le rendement réel net est négatif de – 1,3 %.
En plus de rentrer dans le calcul successoral, vos livrets ne sont plus en mesure de vous faire gagner de l’argent.
Laisser dormir son argent sur un compte courant fait perdre du pouvoir d’achat
Selon les statistiques de la Banque de France, près de 33,4 milliards d’euros ont été collectés sur les comptes courants durant le premier trimestre 2018. Une situation qui s’expliquerait notamment par une certaine forme d’attentisme des épargnants qui ne savent pas où placer leur argent dans une période de taux bas.
Malheureusement, ne rien faire et laisser dormir ses liquidités ne protège pas plus efficacement de l’inflation. Selon les calculs du Cercle de l’Épargne, avec une inflation de 1,8%, les « Français ont perdu en un an près de 8 milliards d’euros de pouvoir d’achat ».
Certainement le pire des scénarios, laisser son argent sur un compte courant c’est tout bonnement en perdre. Nous avons eu le cas d’une personne qui avait 35 000 € sur son compte courant depuis plus de 10 ans, nous avons estimé la perte de pouvoir d’achat à plus de 6 800 € soit plus de 19 % de son capital.
Et l’assurance-vie ?
C’est une bonne solution, à condition de privilégier les unités de compte plutôt que le fonds en euros.
La collecte sur les contrats d’assurance-vie continue sa bonne dynamique. Près de 3 milliards d’euros ont été collectés en juillet dernier et 2,4 milliards d’euros pour le mois d’août.
La collecte sur les unités de comptes qui était montée à 30% durant les mois précédents est retombée à 25% en août. Ce qui veut dire que la grande majorité des sommes placées sur un contrat d’assurance-vie le sont sur le support sans risque du contrat, le fonds en euros.
Une stratégie qui s’avère peu rentable actuellement, car les fonds en euros sont également confrontés à la baisse des taux d’intérêt et à l’érosion continue des rendements.
« En quelques années, le rendement des fonds euros est passé de 5 à 1,8% en moyenne, soit le niveau de l’inflation. Avec la prise en compte de la fiscalité, le rendement réel net d’impôt est négatif de 0,5 à 0,8 point en fonction du régime fiscal », précise le Cercle de l’Épargne.
Par comparaison, les unités de compte ont rapporté en moyenne 5% durant l’année 2017. De plus, elles sont mieux armées pour résister à l’inflation que les produits de taux, car les entreprises peuvent réagir en augmentant leurs prix.
Attention toutefois de ne pas oublier que ce sont également des produits plus risqués qui, à l’inverse du fonds en euros, représentent un risque de perte en capital.
Moralité : l’équation financière pour l’épargnant est simple : soit il arbitre en faveur d’un peu plus de risque pour générer du rendement soit il va voir ses placements grignotés, lentement mais sûrement, par l’inflation…
Investir une partie de son épargne sur des Unités de Comptes, SCPI, FCPE, est une bonne solution pour reprendre du pouvoir d’achat à condition d’être très bien informé ou être accompagné.
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